La BCE loin d'en avoir fini avec l'argent bon marché

Victor Constancio vice-président de la BCE

Des dirigeants de la BCE ont indiqué que la politique accommodante de l'institution risque de durer plus longtemps que prévu, allant jusqu'à déclarer que certaines mesures exceptionnelles pourraient s'inscrire dans le temps. Des déclarations qui ne satisfont pas le gouvernement allemand, ni les banques.

Publié le 14-09-2017 par Jean-Christophe Catalon

Les banques et l'Allemagne devront s'y faire. Malgré leur pression exercée en faveur une remontée des taux, la Banque centrale européenne (BCE) persiste et signe dans sa volonté de poursuivre sa politique monétaire accommodante. "Les mesures non conventionnelles feront partie de notre boîte à outils pendant encore un bon moment", a affirmé mardi le vice-président de la BCE Vítor Constâncio, lors d'une conférence à Francfort. Certains dispositifs "pourraient même être considérés un jour ou l'autre comme des mesures normales", a-t-il ajouté.

Dans la même veine, le Français Benoît Cœuré, membre du directoire de l'institution, précisait la veille que "l'horizon de politique monétaire - le concept de 'moyen terme' dans notre stratégie de politique monétaire - sera probablement plus long compte tenu de la persistance de pressions inflationnistes limitées".

Pour mémoire, la BCE a laissé une fois encore inchangés ses taux d'intérêt, historiquement bas, en septembre. Son principal taux directeur demeure à zéro, à 0,25% pour le taux de facilité de crédit et à -0,4% pour le taux de dépôt au jour le jour. Son président, Mario Draghi, a même insisté sur l'intention de l'institution de les "laisser aux niveaux actuels pour une période étendue, qui dépasse largement l'horizon [du] programme d'achat de titres", dont le calendrier de sortie doit être annoncé lors de la réunion du 26 octobre.

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