Commande importante

Presque une semaine après avoir officialisé une commande de 80 appareils à l'avionneur américain Boeing, l'Iran a annoncé ce matin à l'agence Reuters, par la bouche du vice-ministre des Routes et du Développement urbain, Asghar Fakhrieh Kashan, la signature imminente d'une commande diversifiée de 100 appareils à l'avionneur européen. « Nous avons finalisé les négociations avec Airbus et nous pourrons signer l'accord à Téhéran à tout moment. Nous attendons certaines autorisations définitives et devrions signer aujourd'hui ou demain », a déclaré le vice-ministre à nos confrères agenciers.

On sait également que l'Iran a déjà passé des accords avec des firmes internationales de crédit-bail, qui lui ont permis d'obtenir les financements de 77 avions, 35 Boeing et 42 Airbus, ce qui montre la détermination de Téhéran à faire aboutir rapidement ces contrats et à bénéficier au plus vite des premières livraisons. Le premier Airbus sera d'ailleurs livré mi-janvier à Iran Air.

Un risque politique

Si Téhéran et ses partenaires sont aussi motivés à accélérer le processus, c'est avant tout pour des raisons politiques. En effet, la levée des sanctions économiques et de l'embargo sur l'Iran, liée à l'accord international sur le nucléaire iranien, a créé une bouffée d'air frais et permis de multiplier les commandes et les achats pour Téhéran. Mais officiels iraniens et industriels mondiaux craignent que Donald Trump, le futur président des États-Unis, qui est hostile à cet accord, puisse reprendre des sanctions contre l'Iran et interdire à nouveau tout accord commercial avec le pays.

En attendant, la commande se prépare pour l'avionneur toulousain. Elle porte sur des monocouloirs moyen-courriers de modèle A320 et A321, mais aussi sur des long-courriers A330 et A350.

Avec tous ces nouveaux appareils, lran Air va pouvoir progressivement renouveler une grande partie de sa flotte, vieillissante, et également faire face à l'augmentation du nombre de liaisons avec Téhéran, conséquence de l'ouverture du pays.