L'économie française s'essouffle plus que prévu au second trimestre

Industrie, Renault, automobile

La Banque de France n'attend plus que 0,2% de croissance pour l'économie française au deuxième trimestre, contre 0,3% auparavant, en raison d'une nette dégradation du climat des affaires dans l'industrie manufacturière, qui tombe à un plus bas de près de six ans.

Publié le 09-07-2019 par Grégoire Normand

L'économie résiste moins que prévu. Selon les deniers chiffres communiqués par la Banque de France ce lundi 8 juillet, la croissance du produit intérieur brut (PIB) tricolore a augmenté de 0,2% contre 0,3% initialement prévu entre avril et juin. Lors d'un point presse donné au mois dans les locaux de l'organisme bancaire, l'économiste et directeur des études, Olivier Garnier, expliquait qu'il y avait des incertitudes sur la consommation. "Quand ils gagnent du pouvoir d'achat, les ménages ne le consomment pas tout de suite. Ils ont épargné encore plus que ce que l'on escomptait. Sur le dernier trimestre 2018 et le premier trimestre 2019, la hausse du revenu brut a été de 8,5 milliards alors que la hausse de la consommation a été de 3,1 milliards. Près des deux tiers de ce supplément de pouvoir d'achat ont été épargnés alors que le taux d'épargne est de 15%." Sur l'ensemble de l'année, les experts prévoient 1,3% de croissance contre 1,4% auparavant.

De son côté, l'Insee prévoit le même niveau d'activité pour 2019 mais avec des flous également sur la consommation. "Comment les gains de pouvoir d'achat vont se transmettre à la consommation plutôt que vers l'épargne ? En France, les mesures d'urgence ont contribué à faire progresser le pouvoir d'achat. C'est une progression assez vive avec la deuxième tranche de réduction de la taxe d'habitation qui a lieu en fin d'année. L'inflation reste contenue. Le pouvoir d'achat progresserait de 2,3% sur l'année, cela représente 1,8% par uni

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