L'avenir des fintech (1/4): jusqu’à quel point menacent-elles les banques ?

Fintech N26

[ Série d'été ] Les investissements dans les fintech ont été multipliés par 10 en cinq ans, à 19 milliards de dollars l'an dernier, à l'échelle mondiale, selon Citigroup. Une somme en réalité à peine supérieure au bénéfice net dégagé en 2015 par la seule Bank of America.

Publié le 25-08-2016 par Christine Lejoux

Les fintech et les banques, c'est un peu (beaucoup) David contre Goliath, sans vouloir offenser ces startups qui ambitionnent de révolutionner l'industrie financière en remettant le client au centre du jeu. Certes, les investissements dans les fintech ont été multipliés par 10 en cinq ans, passant de 1,8 milliard de dollars en 2010 à 19 milliards l'an dernier, à l'échelle mondiale, selon une récente étude de Citigroup. Mais tout est affaire de proportions : cette somme est en réalité à peine supérieure aux quelque 16 milliards de dollars de bénéfice net dégagés en 2015 par la seule Bank of America, la deuxième banque américaine en termes d'actifs. Reste que, dans la Bible, l'issue du combat entre David et le géant Goliath finit par tourner en faveur du jeune fils de berger...

Lourd impact probable de l'"ubérisation" de la banque traditionnelle

De fait, dans une étude publiée en mars dernier, les analystes de la banque Citigroup estimaient que l'essor des fintech pourrait contraindre les banques américaines à élaguer leurs effectifs de 30% en l'espace de dix ans, à 1,8 million de personnes en 2025 contre 2,6 millions en 2015.

Pis, les banques européennes seraient amenées à sacrifier 37% de leurs collaborateurs, dans le même intervalle. Des prédictions cohérentes avec celle formulée quelques mois plus tôt par Antony Jenkins, l'ancien patron de la banque britannique Barclays : selon lui, « l'uberisation » de l'industrie bancaire pourrait coûter à celle-ci jusqu'à 50% de ses effe

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