L'Arabie Saoudite à la France saison 2 : ODAS, toujours khalass ! (2/3)

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Quand Ryad veut que la société ODAS soit liquidée, Paris fait de la résistance. La relation bilatérale en matière d'armement est en panne entre la France et l'Arabie Saoudite.

Publié le 05-12-2017 par Michel CABIROL

ODAS, khalass (Ça suffit en arabe). Pour la seconde fois en deux ans environ, l'Arabie Saoudite dit stop à la France. Ryad ne veut plus travailler avec ODAS, qui représente les intérêts des groupes français dans le Royaume et qui gère actuellement une kyrielle de contrats en cours d'exécution. L'Arabie Saoudite a d'ailleurs récemment nommé un officier saoudien pour jouer le rôle de liquidateur, selon nos informations. Un nouveau coup de semonce définitif (?) de Ryad vis-à-vis de Paris, qui avait pourtant déjà reçu il y deux ans un courrier très explicite de la part du prince-héritier Mohammed bin Salman bin Abdul Aziz, dit "MBS".

"Le ministère saoudien de la Défense fait part de son désir de mettre fin à toute relation avec la société française ODAS", était-il écrit dans ce courrier daté du 13 novembre 2015 et dont La Tribune s'était procuré une copie. Il avait été adressé à l'époque au ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, et était signé par MBS, qui n'était alors que vice prince héritier et ministre de la Défense.

En dépit de ce courrier très clair, la France n'a rien fait ou presque pendant près de deux ans, se lamentaient depuis, la plupart des acteurs concernés, régulièrement interrogés par La Tribune. Jusqu'à l'arrivée de Florence Parly à la tête du ministère des Armées, qui a envoyé un courrier le 26 septembre au prince-héritier et dont La Tribune s'est procuré une copie. Mais visiblement cette lettre est arrivée trop tard, beaucoup trop tard à Ryad, qui attenda

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