Des alternatives saines mais parfois plus chères

Sur le site internet de Carrefour, les consommateurs sont désormais conseillés par un algorithme qui leur recommande des alternatives saines et écolos aux produits qu'ils viennent d'ajouter à leur panier. Pour proposer ces produits, l'algorithme brasse un certain nombre de critères : l'origine du produit, le Nutriscore, le fait qu'il soit bio, sa production locale, son éventuel label et son Ecoscore. Certains facteurs en revanche ne sont pas pris en compte : le prix, généralement plus élevé, mais aussi la marque. Ainsi l'enseigne ne favorise pas les produits d'une de ses marques Carrefour. 'Notre algorithme est encore à l'état de test. Il apprend, il s'améliore. Et nous verrons aussi à l'usage quelle est l'appétence de nos clients pour ce service', explique au Figaro Elodie Perthuisot, la directrice de la transformation digitale de Carrefour. Selon les chiffres communiqués par le groupe, 37 % des clients ayant cliqué sur la bannière de remplacement (8 à 10 % des clients au total) ont finalement substitué au moins deux produits. 

'Les retours des industriels sont jusqu'à présent positifs'

Une crème dessert Danette contre un produit similaire de la marque les Deux vaches, une classe Ben & Jerry's  contre une glace Häagen-Dazs, autant d'exemples des alternatives proposées aux consommateurs. Mais les marques vont-elles apprécier ces recommandations qui peuvent les pénaliser ? 'Les retours des industriels sont jusqu'à présent positifs. Ils voient que l'on innove en faveur du client, et trouvent que cela va dans le bon sens. Cet algorithme n'est que le prolongement de ce que nous faisions déjà sur le site pour enrichir l'information à disposition du consommateur. Nous affichons déjà le Nutriscore et l'Ecoscore pour chaque produit. Le point clé sera la réaction de nos clients. S'ils apprécient, ce sera positif pour tout l'écosystème de Carrefour.', assure en réalité Élodie Perthuisot.