Jaguar Land Rover : un redressement réussi en 6 ans

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Racheté en 2008 par l'indien Tata Motors, le constructeur affiche désormais la deuxième meilleure marge de l'industrie automobile derrière Porsche.

Publié le 24-06-2014 par Bertrand Dampierre

Le rachat de Jaguar Land Rover en 2008

 

En juin 2008, le constructeur américain Ford, alors proche du dépôt de bilan, bouclait la cession des marques britanniques Jaguar et Land Rover (JLR) au groupe indien Tata Motors. Six ans après cette opération d'envergure, le bilan est éloquent. Sur l'année 2008, ces griffes prestigieuses avaient généré 1, 1 milliard de dollars de pertes, sans oublier une dette de 3 milliards de dollars et des ventes chutant à 223 000 voitures. Aujourd'hui, les volumes s'élèvent à 434 000 voitures écoulées sur l'année fiscale close fin mars 2014, avec une hausse annuelle de 16%. La marge opérationnelle s'établit également à 12,9%, soit la deuxième plus élevée de l'industrie automobile, derrière les 18% de l'allemand Porsche. Pour Phil Popham, membre du comité exécutif de Jaguar Land Rover en charge des ventes et du marketing, peu d'analystes peuvent se targuer d'avoir anticipé ce redressement spectaculaire de la santé financière du constructeur.

 

 

Jaguar Land Rover : un redressement douloureux

 

Le changement s'est cependant inscrit dans la douleur, avec 2200 suppressions de postes en 2008 et 2009, puis un accord de compétitivité conclu avec les syndicats en 2010. La direction de Jaguar Land Rover a réussi le tour de force de maintenir ses investissements, qui ont atteint 1,5 milliard de livres annuels depuis 2012, contre 900 millions en 2009. De quoi aiguiser l'appétit du géant de l'industrie automobile, qui vise désormais la barre des 500 000 ventes annuelles à l'horizon 2016.

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