"Il y aura un printemps de l'automobile, mais ce sera rock and roll" (Herbert Diess)

Herbert Diess, Volkswagen

INTERVIEW. Le dirigeant du premier constructeur mondial répond aux questions de La Tribune, alors que l'industrie automobile traverse une période financière complexe et se prépare au big bang de la voiture électrique.

Publié le 11-04-2019 par Nabil Bourassi

LA TRIBUNE - Depuis quelques semaines, les journaux spéculent sur une fusion entre le groupe Fiat et des groupes automobiles français... Pensez-vous que c'est le signe qu'une consolidation est en cours ?

HERBERT DIESS - Je dirais que oui, une consolidation est probablement en train de se faire. Nous voyons bien que certains de nos concurrents sont sous pression et qu'ils doivent réagir. Dans certaines régions cela fait réellement sens notamment sur le marché chinois qui reste toujours très fragmenté avec des petites entreprises. Et mon opinion c'est que dans la prochaine décennie, il sera encore plus question du volume qu'actuellement. Les voitures dans le futur vont se différencier à travers les logiciels, les ordinateurs, et notre industrie ressemblera de plus en plus à l'industrie du smartphone sur le long terme, enfin pas exactement similaire, mais on aura certaines de ses caractéristiques. Ainsi, l'effet d'échelle va devenir une réponse industrielle adéquate pour certains constructeurs.

Que compte faire Volkswagen ?

Nous construisons déjà à peu près 10 millions de voitures à travers le monde, nous sommes très forts dans le domaine des technologies en Chine et nous pensons que nous avons déjà une bonne empreinte territoriale mondiale. Nous ne recherchons pas d'opportunités de consolidation.

Le groupe Volkswagen est également soumis à une pression sur sa marge opérationnelle...

Nous traversons une période transitoire qui demande énormément d'investissements dans les nouvel

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