Des résultats homogènes

La célèbre Maison de la rue du Faubourg Saint-Honoré a publié ce matin dans un communiqué de presse ses résultats pour l'exercice 2017. Le chiffre d'affaires consolidé du groupe ressort ainsi à 5,549 milliards d'euros, ce qui représente par rapport à l'an dernier une hausse de 9 % à taux de change constants. Elle ressort à 7 % une fois pris en compte l'impact négatif des taux de change. En outre, comme le souligne Hermès International dans son communiqué, « cette croissance est particulièrement saine puisqu'elle repose essentiellement sur une augmentation des volumes ».

L'augmentation des volumes de vente a été observée dans toutes les zones géographiques où le groupe est présent. Ainsi, l'Asie, qui ne comprend pas le Japon, affiche une croissance de 11 %, continuant ainsi sur des perspectives favorables, autant en Chine continentale que dans les pays d'Asie du Sud. Le groupe de luxe a également noté une amélioration nette de la conjoncture à Hong Kong et Macao.

Au Japon, la croissance atteint 4 %, grâce au dynamisme du réseau de distribution. Ce chiffre peut paraître plus faible, mais il est pénalisé par une base de comparaison très défavorable, dans la mesure où l'année précédente avait marqué la reprise du marché nippon du luxe, après une période de stagnation de l'économie dans l'archipel.

En Amérique, la croissance est de 8 %, tirée par le marché des États-Unis, où la rénovation du magasin de Palm Beach a été couronnée de succès. Il en va de même au Brésil, grâce à l'ouverture de la boutique de São Paulo Iguatemi en juin dernier.

En Europe, la performance est également équivalente, avec une croissance de 8 % des ventes, qui s'appuie sur les ouvertures et les agrandissements des magasins de Sloane Street à Londres, de Munich et de Copenhague. En France, les ventes ont progressé de 5 %, bien que le magasin de l'avenue Georges V soit en travaux pour agrandissement.

Une croissance harmonieuse

Chacun des métiers du groupe a également contribué au dynamisme des ventes, mais Hermès a souligné la « performance remarquable des métiers Vêtement et Accessoires, des Parfums et des Autres Métiers ».

En effet, la division Vêtement et Accessoires enregistre une progression de 9 % des ventes, grâce au succès des collections de prêt-à-porter, des accessoires, et surtout des chaussures. Le traditionnel métier de la soierie a vu ses ventes augmenter elles aussi, de 6 %, grâce à la créativité des ateliers. Le succès de Twilly a également dopé les ventes de parfums, qui augmentent de 10 %.

L'activité de Maroquinerie-Sellerie progresse encore, sur ses bases habituelles, avec une hausse de 10 % des ventes. Ce sont notamment les sacs à main qui soutiennent la croissance, autant grâce aux modèles emblématiques de la marque que grâce aux dernières créations. Pour soutenir la demande, Hermès va poursuivre ses projets de développement d'ateliers, « avec la Manufacture de l'Allan, et le lancement des Manufactures de Guyenne et de Montereau dont l'achèvement est prévu à horizon 2020 », précise le groupe français de luxe dans son communiqué.

Les autres métiers d'Hermès, Bijouterie, Art de Vivre et Arts de la Table, affichent eux aussi une croissance à deux chiffres, avec des ventes en hausse de 11 %. Seule l'Horlogerie, comme dans tout le secteur du luxe, est à la traîne, mais progresse quand même de 1 %.

Compte tenu de ces performances remarquables, la direction d'Hermès estime que, « à moyen terme, malgré le renforcement des incertitudes économiques, géopolitiques et monétaires dans le monde, le groupe confirme un objectif de progression du chiffre d'affaires à taux constants ambitieux ».