L'opération au coeur de la dispute juridique opposant Future Retail et Amazon remonte au mois  d'août. Pour 3,4 milliards de dollars, Future Group cède son activité de vente au détail au conglomérat Reliance. Mais Amazon ne l'entend pas de cette oreille. Début octobre, le géant américain de l'e-commerce saisit le Centre International d'Arbitrage de Singapour, qui rend finalement une décision provisoire en sa faveur et suspend le déroulement de l'opération. 

Pour expliquer sa démarche, Amazon soulève la signature d'accords en 2019. Ainsi, en investissant 200 millions de dollars dans Future Coupons, l'américain s'est vu octroyer 49 % du capital de la branche et, indirectement, 3,48 % de celui de Future Retail ainsi qu'un droit de premier refus. Dans un document publié le 1er novembre, Future Retail rappelle toutefois que la décision rendue par l'arbitre n'est pas contraignante en Inde. Par ailleurs, la société précise ne pas faire partie des accords soulevés par Amazon.

Une opération critique pour Future Retail

Samedi, Future Retail a adressé un communiqué à la Bourse Nationale indienne (NSE) évoquant l'engagement de poursuites à la Haute Cour de New Delhi. La société demande ainsi que l'intervention d'Amazon et son 'utilisation abusive' de la décision de l'arbitre de Singapour contre l'opération de rachat par Reliance soient stoppées. Si toutes les parties ayant participé à l'arbitrage 

sont également parties au procès, les seules réparations attendues sont de la part d'Amazon.

Future Retail a rappelé dans son document du 1er novembre l'importance du rachat par Reliance pour la société. Citant des 'difficultés financières sévères' notamment du fait de l'épidémie de Covid-19, la société indique que c'est le seul moyen pour elle d'en sortir.