Frégates FREMM : le mirage de la coopération franco-italienne

frégate FREMM DCNS Egypte La Normandie

Le programme phare franco-italien, les frégates multimissions (FREMM) n'a généré que 30 millions d'économies pour la France. Soit 1% à 1,5% du coût total du programme franco-italien.

Publié le 27-08-2018 par Michel Cabirol

La coopération entre la France et l'Italie dans le naval a-t-elle toujours aussi été fructueuse que ne le suggèrent Paris et Rome pour justifier le rapprochement entre Naval Group et Fincantieri? Pas vraiment si l'on n'en croit l'ancien PDG de Naval Group Patrick Boissier, qui avait été auditionné en mars 2013 sur la conduite des programmes en coopération en présence de Jean-Jacques Bridey, à l'époque rapporteur. Une audition qui vaut aujourd'hui son pesant d'or dans le contexte du rapprochement entre les deux groupes navals européens. Il y a un peu plus de cinq ans maintenant, Patrick Boissier avait affirmé que la France avait "économisé environ 30 millions d'euros, soit 1 % à 1,5 % du coût total du programme" FREMM (frégates multimissions) grâce à la coopération.

L'ancien patron de Naval Group en conclut que "le programme FREMM aurait sans aucun doute pu être mené à bien dans un cadre franco-français, avec des conséquences nulles en termes de délai et infinitésimales en termes de coût". Et de rajouter : "Il est certain que nous n'avons pas affaire à un véritable programme en coopération".

Seulement 15% du programme en commun

Les frégates FREMM ont été commandées par les marines française et italienne, au titre d'un contrat passé entre l'Occar et un consortium industriel réunissant DCNS (devenu Naval Group), pour la France et, pour l'Italie, Orrizonte Sistemi Navali constituée de Fincantieri et Finmeccanica. Selon le rapport d'information sur la conduite des programmes d'ar

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