Fin des jauges hebdomadaires minimales et nouveau protocole

La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a soumis aux partenaires sociaux « pour ultime concertation », hier lundi, une nouvelle version du « protocole national pour la santé et la sécurité des salariés ». Dans le même temps, elle annonçait sur BFM TV et RMC, que l'obligation pour les entreprises d'appliquer un « nombre de jours minimal » de télétravail prendrait fin ce mardi soir. Cette annonce sonne donc la fin d'une règle décrétée par l'Etat, mais quid de cette nouvelle organisation du travail, qui a bouleversé le quotidien de millions de salariés ? Selon Benoît Serre, vice-président de l'Association nationale des DRH (ANDRH) et directeur des ressources humaines de L'Oréal France, le télétravail, loin de s'arrêter, entre plutôt dans une nouvelle ère ... « Les entreprises reprennent la main sur leur organisation. En parallèle, beaucoup d'accords d'entreprises ont été signés sur le télétravail, qui va donc s'installer durablement, de manière structurée et organisée », a-t-il confié au quotidien 20 minutes.

La flexibilité semble être le maitre mot

Alors que le gouvernement a invité les entreprises à s'organiser « comme bon leur semble », le Medef, lui, a affirmé vouloir conserver cette flexibilité de l'organisation du télétravail. Coté salariés, une enquête de l'Institut Montaigne indique que 60% des Français souhaitent qu' « une fois l'épidémie de Covid-19 terminée, les entreprises mettent en oeuvre la possibilité pour les salariés de télétravailler une partie du temps et de le faire en personne l'autre partie».