Une perte attendue

Hier soir, le studio de cinéma français a présenté les résultats économiques et financiers de l'ensemble de son exercice annuel décalé 2017-2018. Sur la période, Europacorp a subi une perte nette estimée à 82,5 millions d'euros, principalement à cause de longs-métrages qui n'ont pas connu le succès espéré au box-office américain. C'est notamment le cas de « Valérian et la Cité des mille planètes », film sur lequel misait beaucoup le groupe fondé en 1992 et historiquement dirigé par Luc Besson en lui allouant un budget conséquent de 190 millions d'euros mais qui a réalisé une contre-performance nette en matière de recettes.

La perte annoncée cette semaine n'est pas réellement une surprise puisque, déjà en décembre dernier, Europacorp avait accusé une perte nette de 70,6 millions d'euros sur le premier semestre de son exercice décalé 2017-2018. Dans ce contexte, la compagnie de production cinématographique française avait dès lors fait savoir que l'ensemble de son exercice devrait être marqué par une perte. C'est confirmé aujourd'hui.

Une évolution en cours

À cause des résultats faibles dans les salles de cinéma américaines qui n'ont pas permis à Europacorp de « couvrir le montant des investissements nécessaires à l'exploitation » de ses films aux États-Unis, comme l'explique la firme dans le communiqué diffusé hier soir, celle-ci, précédemment connue sous le nom de Leeloo Productions, vit son troisième exercice consécutif dans le rouge.

Le groupe français peut toutefois se féliciter d'être loin de sa perte nette record de 119,9 millions d'euros affichée lors de l'exercice annuel précédent. Aussi, Europacorp, basée à la Cité du cinéma du côté de Saint-Denis, avait annoncé le mois dernier que son chiffre d'affaires annuel a progressé de 49% en 2018 pour atteindre 226,5 millions d'euros. Tout n'est donc pas perdu pour le studio de cinéma, qui a récemment décidé de se recentrer sur son coeur de métier, à savoir les films d'action et de science-fiction, et de distribuer moins de films en langue anglaise, en les limitant désormais à « deux ou trois » par an.