35 millions pour repartir

Le PDG d'XL AirwaysLaurent Magnin est sur tous les fronts pour défendre sa compagnie. En grande difficulté financière, la compagnie low-cost française a été placée en redressement judiciaire et contrainte d'annuler la vente de ses billets le 19 septembre. Avec la nécessité de trouver 35 millions d'euros d'ici la fin de l'année pour se relancer, XL Airways cherche un repreneur. Selon le PDG de la compagnie, il pourrait s'agir d'Air France : 'Ben Smith, en a le pouvoir. Il doit mettre XL chez Air France. (...) Le dialogue social peut être réglé en vingt-quatre heures. En douze mois, on peut définir un plan et devenir le sniper du groupe Air France sur le low cost long-courrier.' affirme Laurent Magnin dans un entretien au JDD. Des discussions entre les deux groupes avaient déjà eu lieu en 2018 mais n'avaient pas abouti. Il y a désormais urgence. 'Si ce n'est pas Air France, ça sera peut-être personne, et si c'est personne, on s'arrêtera dans quatre jours' s'est ému le PDG. 

Les gilets jaunes et la concurrence de Norwegian en cause

Alors que près de 600 emplois sont aujourd'hui menacés par la faillite de la compagnie, son PDG a tenté d'analyser les raisons de cette descente aux enfers. 'Nous n'avons pas vu venir la bulle Norwegian, ses avions neufs, son système de low cost moyen-courrier appliqué au long-courrier.' a-t-il concédé. Outre la concurrence de la compagnie norvégienne, XL Airways a également subi de plein fouet les conséquences du mouvement des 'Gilets Jaunes' : 'XL est une compagnie touristique avec une majorité de clients étrangers. Quand nos vols en provenance de Chine se sont retrouvés aux trois quarts vides, comme cet hiver, tout est devenu compliqué.' Le tribunal de commerce de Bobigny doit examiner lundi la demande de mise en redressement d'XL Airways qui espère qu'un repreneur va se positionner au plus tôt. 'Une première faillite, celle d'Aigle Azur, est insupportable. Une deuxième, la nôtre, est inacceptable' a dénoncé Laurent Magnin.