En 2020, un monde plus pauvre

Michel Santi, économiste,

OPINION. 12.000 milliards d'euros ont été dépensés en 2020 par les pouvoirs publics partout dans le monde pour soutenir le secteur privé. Face à ces déperditions de richesses, les taux d'intérêt négatifs seraient la solution pour éviter de creuser davantage les déficits et amortir cette crise sans précédent. Par Michel Santi, économiste*.

Publié le 20-10-2020 par Michel Santi

Notre monde est en pleine déconstruction. Ses richesses sont décimées à un rythme effrayant. Les politiques, les banquiers centraux et, plus généralement, toutes celles et ceux ayant à cœur la sauvegarde de notre mode de vie et la paix sociale devront trouver comment faire payer les créanciers, seule manière de sauvegarder l'essentiel.

Des efforts herculéens sont actuellement entrepris par les pouvoirs publics en vue de soutenir ouvertement et directement le secteur privé. À l'échelle mondiale, c'est 12.000 milliards de dollars qui ont été dépensés jusque-là - sur la seule année 2020 - pour éviter la liquéfaction mondiale. Ce chiffre représente 12% du PIB universel sachant que nos dirigeants ont bien pris conscience de l'urgence absolue et extrême de la situation. En effet, en comparaison, le stimulus mis en place en 2010 par le G20 suite à la crise financière, après d'infinies hésitations, et qui était de 2% du PIB mondial semble bien rachitique...

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Les taux d'intérêt négatifs comme solution

Ce n'est pourtant qu'un début car il est crucial de limiter les déperditions de richesses qui seront d'autant moins récupérables que le secteur public se sera endetté de manière considérable. Il existe, pourtant, une solution à même d'éviter de creuser nos déficits et qui permettrait de juguler - ou à tout le moins - d'amortir cette crise sans précédent faite d'une mixture nauséabonde de récession, d'effondrement des PIB dignes de

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