EDF confirme l'innocuité des défauts constatés sur les pièces de Creusot Forge

EDF confirme l'innocuité des défauts constatés sur les pièces de Creusot Forge

EDF vient de livrer ses conclusions sur une partie des tests effectués sur les pièces forgées par l'usine Areva NP du Creusot. Selon l'énergéticien, elles ne comportent pas de défauts les rendant inaptes au service ou dangereuses.

Publié le 14-09-2017 par Guilhem Baier

Revue de détail

 

Dans un communiqué de presse paru ce matin, Électricité de France a publié les conclusions d'une partie des tests effectués sur les pièces et éléments de systèmes en provenance de l'usine Creusot Forge, sur lesquels des anomalies de conformité avaient été détectées lors d'un contrôle qualité systématique mené par Areva NP, en lien avec EDF et l'ASN. En tout, ce sont 309 composants qui ont été examinés et testés à ce jour.

Des constats ont été établis pour chacun des éléments de système. Ils ont ainsi été classés en trois catégories : « sans écart », pour ceux qui, après vérification in situ, restent finalement dans la norme, « non conformes », lorsqu'une exigence interne au fabricant n'a pas été respectée ; ceux qui entrent dans la troisième et dernière catégorie ont quant à eux fait l'objet d'une « fiche d'anomalie », quand ils ne respectaient pas une exigence contractuelle ou règlementaire. En tout, pour les 309 composants testés, 471 fiches d'anomalies et 130 fiches de non-conformité ont été établies.

L'ensemble des résultats a été transmis à l'ASN, qui va sur cette base statuer sur la remise en service des centrales où des éléments hors normes étaient présents.


Redémarrer ou pas ?

 

Selon le communiqué d'EDF, « l'analyse des constats, réalisée par EDF et transmise à l'ASN, montre qu'aucun n'est de nature à remettre en question l'aptitude au fonctionnement en toute sûreté des composants concernés. La revue exhaustive des dossiers de fabrication de Creusot Forge se poursuivra jusqu'au 31 décembre 2018 ». L'énergéticien estime donc que toutes les centrales et tranches mises à l'arrêt pourraient ainsi redémarrer.

Mais c'est à l'Autorité de sûreté nucléaire que cette décision appartient, et à elle seule. Sur la foi de l'analyse des tests effectués par EDF, elle va donc statuer pour savoir si les unités de production dont elle a ordonné l'arrêt peuvent ou non redémarrer. Une décision cruciale, à la veille de l'hiver, période où Électricité de France a besoin de tout son parc nucléaire pour faire face aux pics de consommation.

Les centrales concernées, où sont installés les 309 composants, sont les suivantes : Chooz 2, Paluel 4, Saint-Laurent 2, Penly 1, Cruas 3, Dampierre 3, Belleville 2, Tricastin 3, Chinon B3, Nogent 1, Gravelines 2 et Bugey 3.

Les dernières actualités