Accélérer la transformation du groupe

Au cours de sa Journée des Investisseurs, le groupe spécialisé dans les titres prépayés a présenté ce matin son nouveau plan stratégique 2016-2019. Baptisé « Fast Forward », ce plan se caractérise par la volonté d'accélérer la transformation du groupe. Transformation signifie ici bien entendu transformation digitale, mais cette dernière n'est que la partie émergée de l'iceberg. En effet, la transformation du groupe passe par un changement de modèle économique, ce qui suppose de passer d'un modèle purement B2B à un modèle B2B2C, qui accorderait une place prépondérante à l'utilisateur final, le salarié qui perçoit les titres prépayés que lui distribue son entreprise.

Il s'agit donc de faciliter la vie du salarié, en même temps que de lui proposer des avantages. Conçu à l'origine pour délivrer des tickets-restaurant, Edenred a élargi peu à peu sa gamme de titres, avec des chèques-vacances, des chèques-cadeaux, etc. Puis, dans le souci de faciliter à la fois la vie des entreprises et celle des salariés, il a proposé des solutions de gestion des frais professionnels et de ceux liés aux flottes d'entreprises. Désormais, il souhaite élargir encore sa gamme de prestations au « corporate payment », le paiement intra-entreprise. La digitalisation de ces services avec une carte, des applications, l'acceptation du service Apple Pay, vont assurément y contribuer.

Des objectifs de croissance ambitieux

Pour Bertrand Dumazy, le président-directeur général d'Endenred, « cette stratégie alimentera la progression future de nos résultats et de notre génération de cash-flow, ce qui nous permettra de continuer à privilégier un niveau de distribution de dividende élevé tout en nous donnant la possibilité de réaliser des investissements de croissance qui seront soumis à des exigences strictes en termes de perspectives de rentabilité ».

En matière d'objectifs financiers, ce plan « Fast Forward » se traduit par la volonté d'améliorer la croissance organique du chiffre d'affaires opérationnel, afin qu'elle dépasse les 7 % annuels. Il faudra également améliorer la croissance du résultat d'exploitation courant opérationnel pour la porter à 9 % annuels et enfin, pour le PDG d'Edenred, la « croissance organique annuelle de la marge brute d'autofinancement avant éléments non récurrents supérieure à 10 % ».

Argument ultime, qui devrait satisfaire les investisseurs, Edenred entend distribuer 80 % des profits du groupe sous forme de dividendes à l'avenir.