«D'ici à dix ans, 20% du marché auto sera 100% électrique, le reste sera de l'hybride léger» J. Aschenbroich, Valeo

Jacques Aschenbroich

À l'occasion du salon de Francfort, le patron de Valeo explique comment l'équipementier a adapté ses coûts à la crise et peut profiter du prochain rebond avec des technologies positionnées sur les bons segments.

Publié le 18-09-2019 par Nabil Bourassi

LA TRIBUNE - Après plusieurs années de forte hausse, l'action Valeo a brutalement décroché début 2018. Depuis le début de l'année, le cours semble stabilisé mais reste très volatil. Comment analysez-vous cette défiance soudaine des marchés, qui naguère vous portaient aux nues...

JACQUES ASCHENBROICH - C'est toujours difficile pour un patron d'analyser l'actualité de son titre boursier. Mais une chose me paraît claire... La valeur de Valeo ne reflète pas la valeur intrinsèque de notre entreprise, ni même notre potentiel de croissance. Je vais refaire un peu d'histoire... L'année 2018 a été un peu particulière pour notre secteur. Dès nos résultats semestriels, nous avions dit : « Attention, il se passe quelque chose sur ces marchés. » Nous avons été les premiers à alerter sur ce qui allait s'avérer être un fort ralentissement du marché chinois, mais également sur le risque que faisait porter le basculement à la norme WLTP [mesure de la consommation et des rejets d'émissions des véhicules, ndlr] en Europe. Certes, nous n'imaginions pas alors que le marché chinois allait autant baisser au second semestre, avec une chute de 12 %, et que celui de l'Europe perdrait 4 %. Pour autant, nous avons été les premiers à donner l'alerte, mais beaucoup d'analystes ont interprété notre propos non comme une note conjoncturelle, mais seulement une alerte qui ne concernait que Valeo. Il est vrai que cette situation a aussi coïncidé avec le fait que nous avons un peu déçu sur notre surperformance.

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