Criteo, victime collatérale de l'annonce de Google

Le spécialiste français du reciblage publicitaire a-t-il du souci à se faire ? Le 14 janvier, Google révélait vouloir en finir avec les cookies, se fixant l'échéance de 2022 pour les voir disparaître totalement de son navigateur Chrome. En éliminant ces traceurs numériques utilisés par les annonceurs pour cibler les utilisateurs en fonction de leurs informations de navigation, le géant américain s'engage pour la protection de la vie privée. Mais ce sont précisément ces cookies qui ont fait le succès de Criteo. La Bourse n'a donc pas tardé à réagir à l'annonce de Google, précipitant l'action de l'entreprise française dans une chute vertigineuse. L'action Criteo a ainsi terminé la séance de mardi au Nasdaq par un recul de 15,9%, une dégringolade qui s'est poursuivie le lendemain, le titre tombant à 13,81 dollars.

La licorne française va devoir se réinventer 

Fondée à Paris en 2005, l'entreprise française a très rapidement accédé au rang de licorne, des start-up valorisées à plus d'un milliard de dollars. Cotée au Nasdaq depuis octobre 2013, Criteo connaît pourtant depuis deux ans des difficultés croissantes qui l'obligent à réinventer son modèle et à se diversifier. L'entreprise a massivement investi dans l'intelligence artificielle mais aussi développé une gamme de solutions marketing pour ses clients. L'objectif pour Criteo est évidemment de se libérer de sa dépendance au reciblage publicitaire. L'annonce de Google va l'obliger à accélérer sa mutation.