Crédit immobilier : la production s'envole malgré les contraintes imposées aux banques

Immobilier

L'année s'annonce encore meilleure que 2019 tant sur le volume de transactions que sur la production de crédits immobiliers. Pourtant, sous la pression des autorités, les banques s'alignent de plus en plus sur les recommandations édictées par le Haut conseil de stabilité financière (HCSF) en matière d'octroi de crédit : une durée des prêts immobiliers limitée à 25 ans, et une part des revenus consacrée au remboursement du crédit (assurance comprise) limitée à 35%, le tout avec une possibilité pour les banques de déroger à ces règles pour 20 % de leur production. Les banques n'ont donc plus le choix : ces recommandations deviendront une règle à partir du 1er janvier 2022, soumise à des sanctions en cas de non-respect.

Publié le 15-09-2021 par Eric Benhamou

Une année exceptionnelle. Tous les professionnels de l'immobilier le confirment : 2021 devrait battre les records de 2019, tant en volume qu'en production de crédits immobiliers.

« Nous nous acheminons vers une nouvelle année record du nombre de transactions », constate Pierre Chapon, fondateur du courtier en ligne Pretto. Même constat du côté des banques à la lumière de leurs résultats semestriels. Le leader du marché du crédit immobilier, Crédit agricolea vu bondir sa production de 18% au premier semestre par rapport à la même période en 2019, à quelque 22,5 milliards d'euros.

De fait, la machine à crédit tourne à plein régime, y compris pendant la période estivale, traditionnellement plus calme. Selon la Banque de France, la production de crédit à l'habitat a même atteint un pic historique de 20,4 milliards d'euros en juillet dernier et le mois d'août s'annonce tout aussi porteur.

Appétit croissant pour l'immobilier

Les banques, y compris mutualistes, ont calmé le jeu avec les courtiers qui, avec leurs dossiers clés en main, permettent de soulager le travail des agences bancaires, remobilisées sur le crédit à l'habitat après avoir donné la priorité, l'an dernier, au financement des entreprises.

Ce boom de l'immobilier est nourri par des taux toujours exceptionnellement bas, autour de 1,12% en moyenne. Même avec ces niveaux de taux, les banques parviennent à dégager des marges, ne serait-ce que par l'emploi de dépôts, dont une partie reste rémunérée à des taux négatifs.

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