Comment le MaaS va révolutionner les mobilités

Uber, Jump, vélo en libre service, trottinette, mobilité

ANALYSE. La loi d'orientation des mobilités pourrait contraindre les opérateurs à divulguer leurs données. Objectif : favoriser l'émergence du "MaaS", un écosystème de services de mobilité via des plateformes.

Publié le 30-04-2019 par Nabil Bourassi

La question du traitement des données liées à nos transports sera prochainement encadrée dans la future loi d'orientation des mobilités, en voie d'adoption par le Parlement.

L'enjeu n'est pas mince : il s'agit de définir une doctrine sur le contrôle, la propriété et la gestion des données liées aux mobilités. Elles sont diverses et variées. Certaines appartiennent à la puissance publique (stationnement, parkings, voies réservées...), d'autres à des opérateurs publics ou privés (géolocalisation, trafic et flux passager, horaires de passages...), ou encore à des intermédiaires (données clients, abonnements, habitudes de transports...).

Jusqu'ici, rien de révolutionnaire ou qu'on ne connaîsse déjà. Ces données valent de l'or et tous les acteurs ont leur propre dessein. On distingue toutefois deux camps. Le premier, c'est celui des opérateurs qui veulent jalousement préserver leurs données qu'elles estiment être leur matière première, leur avantage comparatif, le fondement même de leur modèle économique. L'autre camp est plus féroce, c'est celui qui veut contraindre les opérateurs à livrer leurs données. Pour cela, les collectivités locales se sont alliées pour la circonstance aux agrégateurs de services de mobilité.

L'ère qui s'ouvre est celle de l'intermodalité, voire de la multimodalité

Mais de quoi parle-t-on ? Le MaaS ou Mobility as a Service, ou en français : la mobilité comme service. En gros, il s'agit d'un concept où les mobilités sont désormais fournies par un écosystèm

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