Chassé des Etats-Unis, Huawei caresse la France dans le sens du poil

Ken Hu

Au salon Vivatech ce jeudi, Ken Hu, le président de Huawei, a loué le potentiel économique de la France en matière de nouvelles technologies. Il s'est bien gardé, en revanche, de revenir sur la décision des Etats-Unis, la veille, d'interdire ses équipements de réseaux télécoms.

Publié le 17-05-2019 par Pierre Manière

Opération séduction. Ce jeudi 16 mai, Ken Hu, le président de Huawei, était l'un des invités de marque du salon Vivatech, consacré aux nouvelles technologies. Le dirigeant du géant chinois des équipements télécoms, leader incontesté dans la 5G, la prochaine génération de communication mobile, est intervenu dans un contexte particulièrement difficile. La veille, Donald Trump a signé un décret interdisant aux opérateurs américains de recourir aux produits du groupe de Shenzhen pour leurs réseaux. Un sacré revers pour Huawei. Même si cette décision n'est guère surprenante : l'équipementier fait l'objet, depuis des mois et dans un contexte de guerre commerciale sino-américaine, d'attaques du pays de l'Oncle Sam. Celui-ci le soupçonne d'espionnage pour le compte de Pékin, et fait son possible pour pousser l'Europe à chasser aussi le dragon chinois.

Dans ce contexte, l'intervention de Ken Hu à Vivatech était très attendue. Pourtant, il n'a pas pipé mot des déboires du groupe aux Etats-Unis. Le dirigeant est venu avec un objectif clair : caresser la France dans le sens du poil, alors que Paris, à l'instar d'autres pays européens, cherche à limiter Huawei pour ses propres réseaux mobiles, pour des motifs de sécurité nationale. Ken Hu a ainsi jugé que la France était « en bonne position pour être au coeur de l'innovation dans le monde ». Il a aussi rappelé que Huawei était un acteur important dans l'Hexagone, où il est « présent depuis 17 ans », et compte désormais « près de 1.000 coll

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