Ceci n’est pas un « choc pétrolier »

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LE "CONTRARIAN" OPTIMISTE. Les attaques contre les installations d'Aramco, samedi 21 septembre, en Arabie saoudite, ont fait chuter la production journalière du premier exportateur de brut du monde de 60 %. Faut-il pour autant s'attendre à une catastrophe pour l'économie mondiale ? Par Robert Jules, directeur adjoint de la Rédaction.

Publié le 19-09-2019 par Robert Jules

Les attaques perpétrées par des drones samedi en Arabie saoudite ont enflammé les installations pétrolières d'Abqaïq et Khurais mais aussi les esprits, prophétisant une catastrophe pour l'économie mondiale. La perte journalière de 60 % de la production du premier exportateur de brut du monde s'est traduite par une amputation passagère de 5 % de l'offre mondiale. Ce qui a fait réagir les marchés dès le lundi. En Asie, les prix du baril s'envolaient de 20 %. Sur les marchés américains et européens, l'envolée était de 10 %. Mais cette brusque hausse était davantage due au changement massif des positions des investisseurs sur les marchés à terme qu'à la disparition de pétrole physique. De fait, mardi 17 septembre, les cours des deux côtés de l'Atlantique baissaient de 6,5 %. Le baril de Brent cotait en fin de séance mardi à 64,50 dollars, revenant peu à peu à son étiage d'avant les attaques.

Car il ne s'agit pas d'un « choc pétrolier », expression qui s'est durablement installée dans les têtes depuis que l'Occident s'est trouvé à la merci de l'Opep, qui imposa un embargo sur ses exportations en octobre 1973 en réaction à la guerre du Kippour. Beaucoup de pétrole a coulé depuis dans les oléoducs, et l'industrie pétrolière s'est adaptée, ainsi que les politiques énergétiques des gouvernements.

De même, sous la houlette de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), des programmes de stocks ont été mis en place depuis le début des années 2000 dans les pays de l'OCDE mais aussi

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