Désigné comme repreneur d'Ascoval au début du mois, British Steel représente le deuxième producteur d'acier britannique. L'entreprise avait auparavant été rachetée, en état déficitaire, par la société d'investissement Greybull Capital à Tata Steel en 2016. Deuxième plus grand producteur d'acier en Europe, celle-ci emploie quelques 5 000 personnes dans le nord de l'Angleterre. Mardi, Reuters rapportait la mobilisation des syndicats en faveur de ce prêt d'urgence.

L'impact du Brexit sur l'activité

L'agence explique que l'entreprise britannique avait d'abord demandé un prêt de 75 millions de livres au gouvernement. Greybull Capital avait finalement revu son apport à la hausse et permis la réduction du prêt à 30 millions de livres (34 millions d'euros). Une somme qui devait lui permettre de traverser le creux amené par un carnet de commande amaigri par les incertitudes entourant le Brexit. En 2018, la santé de la livre avait déjà poussé British Steel à supprimer 400 emplois. Le montant particulièrement élevé des taxes écologiques a également pu porter sur ses coûts.

Des commandes maintenues

Dans l'immédiat, British Steel va pouvoir maintenir ses activités. L'administrateur judiciaire a ainsi déclaré que le sidérurgiste pourra honorer ses commandes, payer et employer son personnel pendant qu'il étudie des solutions appropriées. Des membres du cabinet EY ont été nommés par la Haute Cour d'Angleterre et du Pays de Galles pour s'occuper de la gestion de l'entreprise pendant cette période de transition.