Bouygues pourrait racheter une des divisions d'Alpiq

Bouygues pourrait racheter une des divisions d'Alpiq

L'énergéticien suisse Alpiq serait sur le point de céder à Bouygues sa division Techniques du bâtiment, Intec, afin de résorber sa dette.

Publié le 26-03-2018 par Guilhem Baier

Cession à Bouygues

 

Selon le journal de Suisse alémanique SonntagsZeitung, le conseil d'administration d'Alpiq, l'énergéticien helvétique aurait, vendredi dernier, donné son accord pour céder au géant français du BTP et de la construction sa division Techniques du bâtiment et un groupe de centrales situées en Allemagne. Le montant global de la transaction atteindrait 750 millions de francs suisses.

Pour l'instant, la direction de la communication d'Alpiq s'est refusée à tout commentaire, mais la SonntagsZeitung affirme que l'annonce officielle devrait intervenir ce matin, à l'occasion de la présentation des résultats annuels d'Alpiq. 

Cette cession permettrait à Alpiq de se désendetter et de poursuivre ensuite son activité sur une base plus restreinte. En effet, le groupe suisse, qui compte actuellement 8 500 collaborateurs, n'en compterait plus que 1 300 après cette cession.

Pour Bouygues, l'acquisition d'Intec aurait un effet immédiat : propulser le groupe français dirigé par Martin Bouygues au premier rang du secteur de la technique du bâtiment en Suisse.


Bouygues deviendrait leader en Suisse

 

Cela fait environ un an qu'Alpiq étudie des scénarios de cession d'activités afin de réduire son endettement et d'assurer sa pérennité. Le groupe avait par exemple envisagé l'an dernier de céder jusqu'à 49 % de trois de ses unités: Industrial Engineering, Digital & Commerce et Building Technology & Design. À l'époque, le groupe suisse envisageait également d'ouvrir à des investisseurs, de la même façon et sous les mêmes conditions, sa division de centrales hydroélectriques.

En cédant une division majeure dans son intégralité à un investisseur, Alpiq aurait donc beaucoup évolué, et accepté une réduction drastique de son périmètre d'activité. Mais, avec Bouygues comme repreneur, le groupe Alpiq peut être certain que l'entité reprise saura prospérer, et assurer aussi un avenir aux collaborateurs de la division. Bouygues apparaît d'emblée comme un repreneur sûr, et si le prix proposé est satisfaisant et que les conditions contractuelles qui encadrent la cession le sont également, cette opération serait sans doute la meilleure option pour Alpiq et Intec, autant qu'une belle opportunité pour Bouygues de prendre le leadership sur le marché qui s'ouvre au-delà du lac Léman.

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