Glenn Fogel, PDG de Booking, la plate-forme de réservation d'hébergements en ligne concurrente notamment d'Airbnb, a évoqué la pandémie et ses conséquences dans un entretien accordé au Journal du Dimanche. « Nous avions évalué dès mars 2020 les ressources dont nous aurions besoin pour compenser une éventuelle absence totale de chiffre d'affaires pendant une période maximale de deux ans » explique t -il. Une levée de fonds avait d'ailleurs été réalisée (3,3 milliards d'euros) en avril 2020. Mais cela n'a pas empêché le groupe de devoir licencier un quart de ses salariés.

4 375 emplois supprimés

Au total, ce sont ainsi plus de 4 300 postes sur 17 500 qui ont été supprimés. « Cela a été très difficile. D'autant que personne n'avait démérité. Mais il fallait essayer de survivre à cette catastrophe. » Aujourd'hui, Booking dispose d'une réserve de 11 milliards de dollars. « Le cash, pour une entreprise, c'est comme le sang pour un être humain. Vital » estime Glenn Fogel. Ce dernier se montre optimiste concernant l'été « même si personne ne sait exactement quand et dans quelles conditions il sera possible de voyager à nouveau ». « Nous avons l'espoir que la situation s'améliore, mais les tragédies se poursuivent dans plusieurs régions du monde. Le seul espoir d'une vraie reprise réside dans le vaccin. La corrélation entre le taux de vaccination et le taux de réservation est très claire. » Il considère en outre que le pass sanitaire « ou tout autre outil » sera essentiel pour « garantir la sécurité des déplacements intérieurs ou internationaux ».