Miser sur le numérique et sur le médical

En ce mois de janvier 2018, Axa donne le ton pour les mois à venir en faisant savoir qu'une nouvelle acquisition est en cours. Hier soir, le groupe français spécialisé dans le domaine de l'assurance et dans la gestion d'actifs a ainsi annoncé le rachat de Maestro Health, une entreprise américaine principalement dédiée à la gestion numérique des couvertures de santé, pour un montant estimé à 155 millions de dollars. Cela équivaut à environ 127 millions d'euros, comme l'a précisé la firme fondée en 1985 et actuellement dirigée par Thomas Buberl et Denis Duverne dans un communiqué diffusé ce lundi.

Fondé en 2013, Maestro Health, qui emploie actuellement plus de 300 collaborateurs, principalement au sein de son siège à Chicago, « couvre actuellement plus d'un million de personnes » aux États-Unis, a fait savoir l'entreprise française, qui compte de son côté plus de 160 000 collaborateurs répartis aux quatre coins du monde et près de 110 millions de clients au total. La société américaine donne notamment aux entreprises la possibilité de mettre en place une plate-forme numérique permettant à leurs salariés de bien comprendre leur couverture santé et de prendre les meilleures décisions médicales possibles en fonction de celle-ci.

Une stratégie globale

Ce rachat trouve sa place dans la nouvelle stratégie du groupe français, qui a récemment révélé vouloir se recentrer sur le développement de quelques activités au niveau international, comme c'est par exemple le cas avec les activités de santé. L'ambition affichée est de s'imposer sur le long terme en tant que « partenaire de ses clients » plutôt qu'en tant que simple « prestataire d'assurance ». Dans cette logique globale, pendant que des rachats s'opèrent, d'autres activités cessent.

Ainsi, le mois dernier, Axa, qui s'est encore une fois imposé comme étant la première marque mondiale d'assurance sur l'année 2017, a annoncé la cession de certaines de ses activités hongkongaises dans la gestion de fortune. C'est un fonds local qui devrait les récupérer, pour la somme de 237 millions d'euros environ, avec une transaction qui devrait être conclue d'ici la fin de l'année ou début 2019 au plus tard.