Avions de patrouille maritime : comment l'Allemagne a roulé la France dans la farine

Atlantique 2

Lors de la session du 23 juin, le Bundestag a approuvé l'acquisition pour 1,43 milliard d'euros de cinq avions P-8A Poseidon en tant que "solution provisoire" de remplacement de ses vieux P-3C Orion. Ce qui pose un vrai problème sur la poursuite du programme franco-allemand MAWS.

Publié le 29-06-2021 par Michel Cabirol

Après le missile tactique franco-allemand MAST-F destiné à armer les hélicoptères Tigre allemands et français, Berlin a semble-t-il définitivement torpillé un deuxième programme en coopération entre la la France et l'Allemagne pourtant validé en juillet 2017 par la Chancelière Angela Merkel et Emmanuel Macron. "Paroles, paroles, paroles, encore des mots, toujours des mots, les mêmes mots" (Dalida)... Retour à la triste réalité : lors de la session du 23 juin, le Bundestag a approuvé l'acquisition pour 1,43 milliard d'euros de cinq avions P-8A Poseidon en tant que "solution provisoire" de remplacement de ses vieux P-3C Orion.

Bien sûr, personne ne croit à Paris à la mention "solution provisoire" même si Berlin estime qu'un système d'armes aéroportées maritimes (MAWS) doit être développé avec la France sur le long terme. Le département d'État américain avait pris soin d'expliquer que "la vente proposée permettra à l'Allemagne de moderniser et de maintenir sa capacité d'aéronefs de surveillance maritime (MSA) au cours des 30 prochaines années".

"En 2017, le président Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel se sont engagés sur plusieurs programmes de coopération, dont le MAWS, qui vise à remplacer nos Atlantique 2, système stratégique qui nous permet d'assurer la crédibilité de notre dissuasion et la protection de nos espaces maritimes, à l'horizon 2035", avait expliqué la ministre des Armées, Florence Parly dans une interview accordée le 14 mai à La Tribune.

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