Un chiffre d'affaires en forte baisse

Le leader français du nucléaire a prévenu hier soir qu'il serait sans doute contraint d'imputer de nouvelles charges et dépréciations d'actifs dans ses comptes annuels de l'exercice 2014, qui seront dévoilés le 4 mars 2015.

Le chiffre d'affaires d'Areva a baissé de 8% durant cette année, traduisant, selon le communiqué de presse, « la dégradation de l'environnement de marché tout au long de l'année ». Les retards des chantiers de l'EPR finlandais, le changement de calendrier du redémarrage du nucléaire au Japon, ont bien entendu joué dans cette baisse car aucun chiffre d'affaires n'a pu être comptabilisée de ce côté, en vertu de la norme IAS 11.

Areva a aussi souffert de taux de changes défavorables, qui pèsent pour 5 millions, mais aussi d'un changement de périmètre, puisque la cession d'Euriware à Cap Gemini en 2014 représente 70 millions de moins qu'en 2013.

Des provisions pour perte

Enfin, l'année 2013 avait été marquée par la conclusion de contrats exceptionnels mais non récurrents dans l'extraction minière et dans le cycle aval du combustible. Ce qui rend, de toute façons la comparaison entre les deux exercices défavorables à celui de 2014.

Malgré un carnet de commande en hausse, qui s'évalue à 46,9 milliards d'euros, tous ces facteurs vont conduire le groupe à revoir à la baisse « la valeur recouvrable de certains actifs », et à la hausse « les provisions pour perte », précise le groupe nucléaire dans son communiqué. Ces pertes sont bien entendu liées aux retards sur les chantiers sur certains contrats, en particulier le chantier d'Okiluoto pour lequel Areva doit verser des pénalités de retard.