Après les feux de forêt, l'Australie se déchire entre réduction des émissions et préservation des emplois

Les feux de brousse ravagent le sud-est de l'australie, deux victimes supplementaires

Le gouvernement estime qu'il serait "irresponsable" de s'engager, dès aujourd'hui, à atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050. Il met en avant les emplois générés par le charbon et le gaz.

Publié le 26-02-2020 par Jérôme Marin

Meurtrie par de gigantesques feux de forêt, qui ont ravagé plus de dix millions d'hectares en six mois et tué au moins 33 personnes, l'Australie se déchire désormais sur la réponse à apporter au réchauffement climatique. En ligne de mire: le charbon et le gaz naturel liquéfié (GNL), deux énergies fossiles, émettrices de gaz à effet de serre, encore très développées dans le pays. Mais qui représentent un important vivier d'emplois.

Le débat autour cette question s'est encore envenimé la semaine dernière, lorsque que le parti travailliste, principale force d'opposition au gouvernement libéral, s'est prononcé en faveur d'un objectif de neutralité carbone en 2050, en ligne avec les ambitions fixées en 2015 par l'accord de Paris sur le climat visant à limiter la hausse des températures. Un objectif sur lequel Scott Morrison, le premier ministre victorieux des élections de 2019, ne souhaite pas encore officiellement s'engager.

"Sacrifice pour les Australiens"

La proposition du parti travailliste est "démesurée et irresponsable", a justifié Mathias Cormann, le ministre des Finances, interrogé par la chaîne de télévision Sky News. Selon lui, cette mesure ne permettrait pas de "résoudre le problème". Et ne résulterait donc que "sur un sacrifice pour les Australiens sans aucun bénéfice environnemental". Pourquoi ? Parce que réduire la production de charbon et de gaz en Australie ne reviendrait "qu'à "déplacer des émissions vers d'autres régions du globe", et même à "les augmenter", ass

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