Jeudi, l'association a pointé les risques environnementaux de l'extraction des minéraux composants les batteries lithium-ion. La plupart d'entre elles étant usinées en Chine, en Corée du Sud ou au Japon, où la génération électrique s'appuie notamment sur le charbon, leur empreinte carbone reste lourde. L'organisation constate également qu'une demande croissante en cobalt, en manganèse et en lithium entraîne une poussée de l'extraction minière en eaux profondes, pratique réputée risquée pour la biodiversité.

L'extraction alimenterait le travail des enfants

Actuellement, le sud du Congo est fournisseur de plus de 50 % de la demande mondiale en cobalt. « Sans des changements radicaux, les batteries qui font fonctionner les véhicules écologiques continueront d'être entachées par la violation des droits humains, » affirme Kumi Naidoo, secrétaire générale de l'organisation. En 2016, Amnesty rapportait les risques sanitaires encourus par des mineurs, adultes et enfants, dans des minerais de cobalt du sud du Congo. Les mines avaient pu être associées à différentes entreprises électroniques et automobiles.

Créer une batterie propre et éthique

Alors que des entreprises telles que Volkswagen investissent dans la production de véhicules éléctriques, Amnesty appelle à repenser le cycle de vie des batteries. Notamment par une meilleure gestion de leur fin de service, l'organisation rapportant des preuves de contamination environnementale du fait de déchets électroniques. Elle demande également à tous les acteurs économiques de se concerter pour créer, dans les cinq ans, une batterie propre et éthique. Sans oublier de publier, d'ici là, les détails de leurs productions, en y incluant leur gestion des questions humaines et environnementales.