Alstom et GE tentent de séduire Bruxelles

Alstom et GE tentent de séduire Bruxelles

Alstom a accepté de réduire de 300 millions d'euros le prix d'achat de sa branche Energie. C'est sa façon de participer à l'effort consenti par GE pour tenter d'obtenir l'accord de la Commision Européenne.

Publié le 28-07-2015 par Guilhem Baier

Un rabais de dernière minute

 

Alors que l'on pensait le dossier bouclé depuis des mois, un nouveau rebondissement vient de se produire dans le rachat de la branche Energie d'Alstom par GE. Le groupe industriel français vient en effet d'annoncer dans un communiqué de presse que, «afin d'appuyer General Electric dans sa proposition d'un ensemble complet de mesures destinées à répondre aux réserves exprimées par la Commission, le conseil d'administration d'Alstom a accepté à l'unanimité que le groupe y contribue financièrement via une réduction de 300 millions d'euros du prix d'achat d'origine fixé à 12,35 milliards d'euros ».

De son côté, GE a également confirmé cette nouvelle donne financière : «nous confirmons qu'il y a eu un ajustement de 300 millions d'euros du prix d'achat». Les raisons de ce changement tardif et soudain du prix de vente sont à chercher du côté de la Commission Européenne.

 

 

 

Problèmes de concurrence

 

En effet, le groupe industriel américain a également précisé dans un communiqué que cette décision entrait dans le cadre des négociations avec la Commission Européenne pour obtenir son accord sur la fusion : « cela fait partie d'un accord lié aux remèdes proposés à la Commission européenne. L'ajustement du prix d'achat ne s'appliquera que si la Commission européenne accepte les propositions de remèdes».

Même si les autorités de la concurrence de 15 pays ont déjà approuvé la fusion, Bruxelles craint qu'elle ne créent une distorsion de concurrence, et surtout de prive le consommateur de choix sur certains types de produits comme les turbines à gaz. Il se pourrait donc que GE soit contraint par Bruxelles à de nouvelles cessions d'actifs, qui diminueraient le périmètre de la transaction. Le rabais de 300 millions d'euros consenti par Alstom serait donc le moyen de participer à l'effort que fait GE pour se plier aux injonctions de l'Europe.

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