Airbus : les trois clés pour comprendre la perte de près de 1,8 milliard en 2019

Airbus a suivre a la bourse de paris

Surprise, surprise... Airbus a enregistré une perte de 1,75 milliard d'euros en 2019. Le constructeur européen paie cash les affaires de corruption, les nouveaux déboires de l'A400M (réévaluation du potentiel court terme à l'export) et l'interdiction d'exporter vers l'Arabie Saoudite par l'Allemagne.

Publié le 14-02-2020 par Michel Cabirol à Toulouse

Airbus a bu la tasse en 2019. Ce n'était pas attendu mais tactiquement, pour Guillaume Faury porté à la tête d'Airbus en avril 2019, c'est bien joué. Car il solde à la fois de façon très classique et opportunément le passé, tout le passé, notamment les affaires de corruption (3,6 milliards d'euros de pénalités), dont le calendrier s'est révélé parfait pour le patron d'Airbus, et, enfin (?), les déboires de l'A400M (charge de 1,2 milliard d'euros). Résultat, le géant européen a affiché une perte nette de 1,75 milliard d'euros en 2019 (contre un bénéfice de près de 4 milliards en 2018).

Une situation qui lui permet de ne pas fanfaronner face aux déboires de Boeing avec le 737 MAX (perte de 636 millions de dollars en 2019) et, donc, de faire, tactiquement, profil bas. "Nous ne nous réjouissons pas" de la situation de Boeing, la sécurité des passagers est une affaire de confiance et elle concerne tous les constructeurs, a rappelé Guillaume Faury. Pour autant, Airbus peut se réjouir du niveau de prises de commandes qui ont progressé à 81,2 milliards d'euros en 2019 (55,5 milliards d'euros en 2018), portant la valeur du carnet de commandes consolidé à 471 milliards d'euros fin 2019 (460 milliards fin 2018).

 1/ L'EBIT prend une belle claque

Airbus a dynamité et éparpillé son bel EBIT ajusté (comprendre le résultat opérationnel avant les "ajustements", soit les pénalités, les provisions et autres joyeusetés), qui s'est élevé l'année dernière 6,94 milliards (5,8 milliards en  2018).

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