Les salariés vent debout contre les licenciements

Les salariés d'Airbus n'ont pas l'intention de se laisser faire. Ils étaient plusieurs milliers mercredi 8 juillet à vouloir faire entendre leurs voix pour dénoncer le plan social annoncé par Airbus il y a quelques jours. 15.000 postes devraient être supprimés d'ici l'été 2021 et le site toulousain est particulièrement visé puisque 3.378 emplois vont être perdus. Refusant tout licenciement contraint, Force ouvrière, la CFE-CGC et la CFTC, les trois syndicats représentatifs chez Airbus Opérations Toulouse ont ainsi appelé à un débrayage d'une heure et demi mercredi matin. Selon les chiffres communiqués par les organisations syndicales, entre 7.000 et 9.000 salariés auraient manifesté devant la direction des usines puis devant le siège d'Airbus à Blagnac. Reuters indique qu'une délégation a été reçue par la direction du groupe.

La crainte de l'avenir

Dans le rang des manifestants, on trouvait autant de salariés avec de nombreuses années de maison que de tout jeunes embauchés, terrifiés de voir leur carrière brisée en plein vol. 'Quand le groupe fait face à des annonces aussi brutales, aussi impactantes pour le corps social, les salariés savent se mobiliser. Le but de cette manifestation est d'envoyer des messages, ce n'est pas encore de la colère', a déclaré à Reuters Françoise Vallin, coordinatrice CFE-CGC chez Airbus. Pour Jean-François Knepper, délégué syndical central Force ouvrière, 'Airbus a une vraie responsabilité à maîtriser son plan social qui est excessif et qui donne un exemple terrible à tous les sous-traitants'.