Signes encourageants

La compagnie aérienne Air France-KLM a publié ce matin ses résultats pour le deuxième trimestre 2016. Le chiffre d'affaires du transporteur aérien a enregistré un recul de 5,2 % durant ce trimestre. Il s'élève en effet à 6,22 milliards d'euros, alors qu'il était de 6,56 milliards pour la période courant d'avril à juin 2015.

Selon le communiqué de presse d'Air France-KLM, ce recul est le résultat « d'une pression croissante sur les recettes unitaires ». En effet, l'autre indicateur précieux de l'activité du groupe, le trafic de passager, connaît, lui, une hausse de 3,4 %, avec 24,39 millions de voyageurs transportés sur ses lignes durant ces trois derniers mois, ce qui montre qu'Air France-KLM sait encore séduire les passagers. Compte tenu du contexte sécuritaire inquiétant en Europe, où les attentats pèsent fortement sur le tourisme, cet accroissement du nombre de passagers est un signe encourageant.

Le climat social pèse

Malgré ce fléchissement du chiffre d'affaires, la compagnie aérienne franco-néerlandaise a réalisé un bénéfice net de 41 millions d'euros, qui contraste fortement avec la perte de 79 millions d'euros enregistrée un an plus tôt. L'excédent brut d'exploitation (EBITDA) a lui aussi décollé, atteignant 728 millions d'euros alors qu'il plafonnait à 527 millions au deuxième trimestre de l'exercice précédent.

Le groupe a en effet bénéficié massivement, comme tous ses concurrents d'ailleurs, de la baisse des cours du pétrole, qui lui a permis de réduire de 7,5 % ses charges d'exploitation entre avril et juin 2016. Précisément, le coût du kérosène pour la compagnie a diminué de 29,7 %, ne représentant plus que 1,17 milliard d'euros. Par ailleurs, malgré les plans d'économies menés par la compagnie, les autres charges ont progressé de 0,3 %.

Malgré ses résultats positifs, l'avenir de la compagnie aérienne reste plus que jamais menacé par le climat social délétère qui y règne. À partir d'aujourd'hui commence une nouvelle grève des personnels navigants commerciaux (PNC), qui pourrait encore avoir de dramatiques conséquences sur les finances du groupe.