Après celle des ministres et avant celle des classes, c'est au tour d'Air France de préparer sa rentrée après la pause estivale. Une pause marquée par une grève de sept jours des stewards et des hôtesses en plein pic estival qui, selon le transporteur, aurait coûté autour de 90 millions d'euros. Demain, à 10 h 00, la direction et les syndicats de personnels navigants commerciaux (PNC) se réuniront à Roissy pour reprendre les discussions concernant le futur accord qui régira les conditions de travail des 13 600 stewards et hôtesses d'Air France, le texte actuel expirant le 31 octobre. Françoise Redolfi, membre de l'Unsa, rapporte que les syndicats ne savent pas « quelle va être la teneur de ce rendez-vous », mais qu'ils souhaitent tourner la page et repartir sur de bonnes bases. « En tout cas, on y va avec cet esprit-là », dit-elle.

Air France, accusé de demander des efforts supplémentaires aux salariés alors que la situation financière de la compagnie s'améliore, se défend en indiquant que le maintien d'une « certaine souplesse » est nécessaire dans un secteur très concurrentiel. Pour éviter la grève, le transporteur avait dans un premier temps proposé la reconduction de l'accord existant jusqu'en février 2017, en promettant, à la rentrée, la reprise de « négociations sérieuses et sereines », une proposition rejetée par les syndicats. Reste à savoir si les deux parties sont aujourd'hui disposées à céder du terrain.