Une grève à 100 millions d'euros

Ce mardi, après presque une semaine de mouvement social chez les personnels navigants commerciaux de la compagnie aérienne franco-néerlandaise, la grève semble commencer à s'essouffler. Aujourd'hui, 90 % des vols devraient être maintenus, sans aucune perturbation cette fois-ci sur les vols long-courriers.

Après six jours de grève chez Air France-KLM, 1 050 vols ont été annulés, ce qui a contrarié entre 210 000 et 280 000 passagers, en pleine période de chassé-croisé entre les vacanciers de juillet et ceux du mois d'août. Selon les évaluations chiffrées transmises par la direction à l'AFP, le coût de la grève devrait atteindre ce soir 100 millions d'euros.

Reconduction du mouvement ?

Pour Frédéric Gagey, qui insiste fortement sur le coût de la grève, le comportement des syndicats relève de l'irresponsabilité, quand la compagnie aérienne venait juste de parvenir à se redresser, au prix de considérables efforts, mais se trouve aussi fragilisée par un contexte peu propice au développement. En effet, les attentats terroristes ont eu un impact important sur le trafic aérien en Europe, qui a touché Air France de plein fouet.

Pour les syndicats, en revanche, c'est la direction qui fait preuve d'irresponsabilité en contrariant systématiquement le dialogue social jusqu'à le rendre impossible : « A un moment où les résultats s'améliorent, la direction les gaspille dans un conflit social avec les salariés qui ont déjà fait un effort porté à 20 % de gains de productivité », a déclaré à l'AFP Christophe Pillet, représentant syndical chez Air France.

Si le mouvement doit finir aujourd'hui, les syndicats n'excluent pas de déposer un nouveau préavis de grève pour la semaine prochaine. Ils devraient se réunir en fin de semaine afin de décider de l'opportunité d'un nouveau mouvement.