Air France : l'exemple inquiétant de 2008 plane sur le conflit salarial

Air france prevoit d'assurer 75% de ses vols mardi

L'empoignade sur les hausses de salaires entre syndicats et direction rappelle celle qui avait eu lieu à Air France fin 2007 et début 2008. La direction à l'époque avait été contrainte de céder et la compagnie était entrée la plus mal préparée dans la crise qui était survenue quelques mois plus tard.

Publié le 16-04-2018 par Fabrice Gliszczynski

Le bras de fer sur les salaires continue à Air France entre la direction et une intersyndicale composée d'une dizaine de syndicats. Après sept jours de grève qui ont déjà coûté 170 millions d'euros à la compagnie, la reprise des négociations, jeudi dernier, n'a pas permis aux deux parties de trouver un terrain d'entente. Les positions sont encore à des années lumière.

Dialogue de sourds

Les syndicats ont refusé, vendredi 13 avril, la nouvelle proposition pluriannuelle de la direction. Celle-ci porte sur une hausse salariale de 1% supplémentaire en 2018 qui s'ajoute au 1% déjà proposé et sur une augmentation générale de 3,6% garantie pour les années 2019, 2020 et 2021, qui entraînerait pour les salariés, selon la direction, une augmentation de 11 à 12% en moyenne au cours de cette période, en tenant compte des augmentations individuelles et du GVT (glissement vieillesse technicité). Insuffisant pour l'intersyndicale qui a fait une contre-proposition légèrement revue à la baisse par rapport à ses prétentions initiales. Elle propose désormais une augmentation générale à 5% pour l'année 2018 (hors GVT et augmentations individuelles de 1,6% pour le personnel au sol et environ 2% pour les navigants), contre 6% exigée jusqu'ici pour rattraper le niveau d'inflation perdu par le gel des grilles salariales depuis 2011 (mais pas des rémunérations, lesquelles ont augmenté pour 90% des salariés en raison du GVT et des promotions selon la direction).

Avec cette proposition, les syndicats r

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