Air France : "Aller plus loin sur les hausses de salaires, c'est compromettre l'avenir" (Janaillac, PDG)

Janaillac portrait

Le Pdg d'Air France-KLM a déclaré sur RTL qu'il ne pouvait accorder une hausse générale de 6%. Après une hausse de la masse salariale de 4,5% depuis 2011, une telle augmentation compromettrait, selon lui, l'avenir d'Air France.

Publié le 06-04-2018 par Fabrice Gliszczynski

Jean-Marc Janaillac, le Pdg d'Air France-KLM et président d'Air France, sort du bois. A la veille d'un cinquième jour de grève, ce samedi, à l'appel d'une intersyndicale composée de 10 syndicats qui demandent une hausse de salaire de 6%, Jean-Marc Janaillac a réitéré ce vendredi sur RTL la position de la direction.

« On ne peut pas distribuer la richesse que l'on n'a pas. Je suis le garant de l'avenir d'Air France et, aller plus loin, c'est compromettre son avenir », a-t-il déclaré.

"La masse salariale a augmenté de 4,5% en moyenne par an depuis 2011"

Alors que les syndicats exigent une hausse de 6% pour rattraper le gel des grilles salariales depuis 2011 (les pilotes demandent 4,7% supplémentaires), estimant que l'entreprise a les moyens de le faire après avoir dégagé un résultat opérationnel de 588 millions d'euros l'an dernier, Jean-Marc Janaillac a rappelé qu'il ne pouvait distribuer la moitié de ce résultat.

En effet, le coût de la hausse de 6% (équivalant à 240 millions d'euros), combinée au niveau de l'intéressement accordé (60 millions) s'élèverait à 300 millions d'euros pour la compagnie. S'il admet que les grilles de salaires étaient gelées depuis 2011, Jean-Marc Janaillac a rappelé que les rémunérations, elles, ont, pour la très grande majorité des salariés, augmenté à un niveau supérieur à l'inflation du fait du GVT ("glissement vieillesse technicité") ou des promotions.

« La masse salariale a augmenté de 4,5% en moyenne. Aujourd'hui, avec la concurrence que nou

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