Votre métier est-il (vraiment) pénible ?

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IDEE. Les critères retenus par la loi restent insuffisants pour définir précisément la pénibilité d'un métier, notamment car ils ne retiennent pas la dimension « bien-être ». Par Hubert Jaspard, École des hautes études en santé publique (EHESP) - USPC

Publié le 10-06-2019 par Hubert Jaspard

Vous vous sentez fatigué après votre journée de travail ? Vous avez des douleurs dans le dos ou dans les articulations ? Peut-être avez-vous un travail pénible qui occasionne ces douleurs et cette lassitude ? Mais qu'est-ce qu'un travail pénible ? Un travail considéré comme « non pénible » peut-il quand même être « pénible » ?

Une étude publiée par la Dares (Direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques) en 2018 permet de publier un « hit parade » des métiers les moins favorables au bien-être psychologique (et non les plus pénibles !) à savoir dans l'ordre :

  • cuisiniers
  • employés et agents de maîtrise de l'hôtellerie et de la restauration
  • aides-soignants
  • métiers de bouches (boucher, charcutier, boulanger)
  • employés de banque/assurance
  • ouvriers non qualifiés de la mécanique
  • ouvriers qualifiés des travaux publics, du béton et de l'extraction
  • ouvriers non qualifiés du second-oeuvre du bâtiment
  • infirmiers/sages-femmes
  • agents de gardiennage et de sécurité.

Ce que dit la loi

Mais s'agit-il pour autant des métiers les plus pénibles ? Après plusieurs évolutions réglementaires, l'ordonnance n°2017-1389 du 22 septembre 2017 a retenu 10 facteurs de risques, regroupé en trois grandes catégories, pour qualifier cette pénibilité : ils dépendent de l'environnement du poste de travail et de la nature des tâches.

  • Les contraintes physiques marquées : il s'agit des métiers avec de la manutention (1), des métiers soumis à des vibrations (2) ou qui nécessitent une posture p

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