Villeroy de Galhau invite la France à « stabiliser enfin en volume les dépenses publiques »

Photo de francois villeroy de galhau, gouverneur de la banque de france

Alors que la croissance cumulée du PIB par habitant en zone euro a été de 25% depuis 1999, contre 38% aux Etats-Unis, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, invite la France et l'Europe, « à renouer avec l'ambition de plus long terme », maintenant que les crises récentes sont pratiquement passées. Pour lui, « il faut sortir de l'illusion récurrente que c'est la croissance qui va régler le problème de déficits publics.»

Publié le 22-04-2024 par latribune.fr

9L'inflation n'est plus la préoccupation principale du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau. La lettre que le responsable de l'institution adresse chaque année au président de la République et aux présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale, publiée dimanche soir, s'intitule  « La France et l'Europe : de la gestion des crises à une ambition de plus long terme ». Elle coïncide avec les 25 ans de l'Union monétaire et les élections européennes de juin.

Alors que la croissance cumulée du PIB par habitant en zone euro a été de 25% depuis 1999, contre 38% aux Etats-Unis, le gouverneur estime qu'il faut désormais, pour combler ce retard, « réussir les transformations d'avenir », en matière d'emploi et de transition numérique et climatique. Pour cela, il faut maîtriser les déficits et la dette publique, ce qui « s'impose d'abord pour la France », souligne-t-il, celle-ci faisant partie des mauvais élèves de l'UE avec un déficit creusé à 5,5% du PIB l'an dernier.

Mais c'est « toute l'Europe » qui doit « recréer des marges pour financer les dépenses supplémentaires » liées aux transformations, ou à la défense, selon le gouverneur. « A cette condition, la création d'une capacité budgétaire  commune serait un atout supplémentaire des Européens », avance-t-il.

« Rendre le marché unique aussi attractif que le marché américain »

Pour le gouverneur, il faut également « approfondir le marché unique pour viser de le rendre aussi attractif que le marché américain ».

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