Vie privée : les pratiques peu scrupuleuses de Sarahah, la nouvelle appli phare des ados

Sarahah

Un expert en sécurité informatique a découvert que la messagerie anonyme Sarahah, véritable phénomène cet été avec déjà plus de 18 millions dutilisateurs, collecte en toute opacité les données personnelles de ses utilisateurs. Lentreprise invoque sa bonne foi.

Publié le 30-08-2017 par Sylvain Rolland

La belle success-story de Sarahah, le nouveau réseau social qui cartonne chez les ados, s'entache d'une polémique. La faute à Zachary Julian, un analyste en sécurité informatique de la société de conseil américaine Bishop Fox. En scrutant le fonctionnement de la nouvelle application à la mode chez les ados, l'expert a révélé des pratiques peu scrupuleuses à l'égard des utilisateurs.

Sarahah, la messagerie anonyme qui cartonne chez les ados

Lancée en 2016, Sarahah est une messagerie gratuite dont le succès repose sur l'anonymat. Le principe : en s'inscrivant, chacun permet à ses contacts de lui envoyer un message anonyme. Autrement dit, un message d'une franchise totale, puisque le destinataire ne sait pas qui se cache derrière. Une « nouvelle expérience de communication en ligne », d'après la startup. À l'origine, son inventeur, le Saoudien Zain al-Abidin Tawfiq, voulait favoriser les échanges « honnêtes » et les « critiques constructives » dans le cadre de l'entreprise.

Mais sans surprise, ce sont les ados qui se sont jetés dessus. D'abord dans les pays arabophones (Liban, Egypte, Maghreb) puis partout dans le monde. L'application a notamment profité de Snapchat, le réseau social le plus populaire auprès des 12-17 ans, pour se propager à grande vitesse. Aujourd'hui, Sarahah totalise au moins 18 millions d'utilisateurs dans le monde. Fin juillet, l'application occupait la première place des téléchargements sur l'AppStore, la boutique d'application d'Apple, alors qu'elle navig

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