Vers une sortie de crise pour GM&S ?

Vers une sortie de crise pour GM&S ?

Alors qu'une nouvelle manifestation des salariés de GM&S a eu lieu hier après-midi, des représentants syndicaux de l'équipementier automobile devraient se rendre au ministère de l'Économie pour discuter de la situation en cours.

Publié le 18-05-2017 par Bertrand Dampierre

Une rencontre prévue au ministère de l'Économie


Les protestations des salariés de l'équipementier automobile GM&S ont été entendues. Alors que, hier après-midi, des salariés de la firme dirigée par Giuseppe Montanti et menacée de liquidation ont manifesté devant la préfecture de la Creuse, où une délégation a finalement été reçue par le préfet pour faire le point sur la situation en cours, le gouvernement a fait savoir dans la soirée que les représentants syndicaux de l'entreprise, sous-traitante de PSA, allaient être reçus au ministère de l'Économie.

La rencontre doit avoir lieu ce vendredi après-midi, à 16 heures, avec les représentants de la CGT et de FO, qui rencontreront alors Emmanuel Moulin, directeur de cabinet du nouveau ministre de l'Économie Bruno Le Maire, nommé mercredi. Aucune information n'a en revanche été divulguée concernant le programme ou le contenu des discussions envisagées.


Des discussions en cours avec Renault et PSA


Placé en redressement judiciaire depuis décembre dernier, l'équipementier automobile vit une période sous grande tension, à quatre jours d'une audience décisive devant le tribunal de commerce de Poitiers, que les salariés entendent aujourd'hui repousser. Le site de GM&S à La Souterraine, qui est actuellement le deuxième employeur privé de Creuse, est ainsi occupé depuis le 11 mai par des salariés qui affirment l'avoir piégé avec des bonbonnes de gaz.

En début de semaine, le préfet de la Creuse, Philippe Chopin, a tenté de rassurer quelque peu les 277 salariés de l'usine française en indiquant être en contact avec les constructeurs Renault et PSA, à savoir les principaux clients de GM&S, tout en attendant toujours des « engagements écrits » de ces derniers pour des volumes de commandes, selon des sources concordantes citées par plusieurs médias.

Aujourd'hui, le temps presse puisque le tribunal de commerce de Poitiers est censé examiner le sort du site industriel le 23 mai prochain. Un site pour lequel le français GMD, spécialisé dans l'emboutissage et le thermoformage notamment, avait également exprimé un intérêt.

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