Vers une sortie de crise entre Vivendi et Mediaset ?

Vers une sortie de crise entre Vivendi et Mediaset ?

La reprise du dialogue entre Vivendi et Mediaset pourrait déboucher sur une sortie de crise et un accord entre les deux groupes.

Publié le 10-10-2017 par Laurent Baquista

Reprise des négociations

 

Selon une information publiée hier par le quotidien italien Il Sole 24 Ore, Mediaset et Vivendi avaient repris leurs négociations et celles-ci pourraient aboutir à un accord. Le quotidien économique italien indique en effet qu'une solution pourrait intervenir prochainement, qui serait susceptible de mettre un terme au conflit sévère que le groupe français de médias et de divertissement entretient depuis juillet 2016 avec l'empire médiatique de la famille Berlusconi, dont la holding, Fininvest, possédait jusqu'à présent le groupe.

Tout d'abord, les deux protagonistes de cette guerre des médias et des contenus se reparleraient directement, et non plus seulement par avocats interposés. Frédéric Crépin, le secrétaire général de Vivendi, serait ainsi revenu à la table des négociations.

Ensuite, et c'est le plus important, Vivendi envisagerait de ramener sa participation dans Mediaset au-dessous de 10 % et de mettre en place une sorte de collaboration à trois, entre le groupe contrôlé par Vincent Bolloré, Mediaset et Telecom Italia. Cette collaboration serait en particulier effective dans le domaine des contenus.


Un intérêt à en finir

 

Les motifs de cette guerre à couteaux tirés remontent au mois de juillet 2016, lorsque Vivendi, insatisfait des termes de l'accord proposé pour le rachat de 100 % de Mediaset Premium, la chaîne à péage italienne, qui impliquait un échange de participations de 3,5 % du capital entre les deux groupes, avait alors décidé de manifester son mécontentement par une opération de prise de participation hostile, qui l'avait amené à détenir 28,8 % des actions Mediaset.

Le groupe italien avait alors accusé Vivendi de « manipulation de marché », en faisant chuter le cours de l'action par la publicisation de son refus des termes de l'accord, pour pouvoir acquérir les titres à bas prix. La justice avait été saisie, mais les juges milanais, devant tant d'hostilités et d'accusations réciproques, ont forcé les deux groupes à entamer une procédure de médiation.

Outre la nécessité, pour Silvio Berlusconi et Vincent Bolloré, de trouver une issue à la crise, l'industriel breton a aussi intérêt à régler ce conflit pour apaiser le gouvernement italien, qui ne voit pas non plus d'un très bon oeil sa prise de contrôle sur Telecom Italia.

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