Veolia tente de dépolluer les eaux de Tianjin

Veolia tente de dépolluer les eaux de Tianjin

Veolia a été choisi par les autorités chinoises pour dépolluer les eaux contaminées par les explosions meurtrières de Tianjin.

Publié le 24-08-2015 par Bertrand Dampierre

Conséquences environnementales graves

 

La catastrophe de Tianjin a des conséquences environnementales qui excèdent les effets immédiats de l'explosion, par le péril qu'elles font courir aux populations locales. Lors de l'explosion le 12 août 2015 des entrepôts où étaient stockées 700 tonnes de cyanure de sodium, ce produit extrêmement toxique s'est répandu dans les eaux de la ville, et ont ruisselé jusqu'au port. Des taux de présence de cyanure de 28,4 à 277 fois plus élevés que les normes sanitaires tolérées ont été enregistrés dans les eaux des lieux situés dans le périmètre voisin de la catastrophe.

Veolia dispose dans la région, à 40 kilomètres de Tianjin, d'un Centre de Traitement Intégré des Déchets Dangereux, et l'entreprise est implantée à Tianjin depuis 1997. C'est pourquoi, dès le 15 août, les autorités chinoises ont demandé en urgence à la compagnie française de services à l'environnement de réceptionner et de traiter immédiatement 100 tonnes d'eaux usées contaminées par le cyanure de sodium.

 

 

Veolia peut faire face

 

Créé en 2003, ce centre stocke depuis la catastrophe 1100 tonnes d'eaux usées contaminées. Elles vont être traitées suivant un procédé en deux phases. La première est une phase d'oxydation, qui va permettre de transformer le cyanure en cyanate, moins dangereux. Ensuite, le cyanate va être neutralisé.

Le Centre de Traitement Intégré des Déchets Dangereux est conçu pour traiter les déchets industriels. Comme le précise Régis Calmes, Directeur de Veolia Environnement pour l'Asie, « cette usine n'est pas une station d'épurement classique et a été conçue pour traiter des déchets industriels ». Mais sa capacité de gestion de 350 tonnes de déchets par jour lui permet de faire face à la situation, d'autant que le groupe français a fait de cette mission sa priorité. Pour Régis Calmels, « cette intervention démontre la capacité du Groupe à réagir en cas d'événement critique. Veolia avait déjà été l'un des premiers à intervenir lors de la catastrophe de Fukushima en 2011 ».

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