Vallourec s'enfonce toujours plus

Vallourec s'enfonce toujours plus

Vallourec ne cesse de subir les contrecoups de la crise pétrolière, et a publié aujourd'hui des résultats catastrophiques.

Publié le 19-02-2016 par Guilhem Baier

Lourdes pertes

 

La crise pétrolière, marquée par une chute vertigineuse des cours du brut, a lourdement impacté l'industrie pétrolière en général. Mais ce sont sans doute les acteurs du secteur parapétrolier qui souffrent le plus de cette crise. En effet, les pétroliers ont réduit au maximum, voire stoppé, leurs investissements, de sorte que tous ceux qui oeuvrent dans les secteurs de la géophysique, des géosciences, ou du soutien aux industries extractives, quelle qu'en soit la forme, sont en train de vivre une des pires périodes de leurs histoires. C'est précisément le cas de Vallourec, le fabricant des tubes en acier sans soudure utilisés sur les plateformes de forage.

Vallourec a en effet publié aujourd'hui ses résultats financiers, et accuse une perte colossale de 865 millions d'euros. Elle succède à un déficit encore plus important en 2014, puisqu'il accusait à l'époque 924 millions d'euros. La lourde perte de cette année est bien entendu imputable à la réduction massive de l'activité, mais aussi par des dépréciations d'actifs qui atteignent 296 millions d'euros. A cela, il faut aussi ajouter les 101 millions d'euros de charges incombant au plan de restructuration entamé par Vallourec.

 

 

Trouver les moyens d'un sauvetage

 

Pour tenter de redresser durablement le groupe et d'éviter qu'il ne sombre définitivement, Vallourec ne cesse de poursuivre ses efforts, et de renforcer son plan de transformation. Bien entendu, ceci se fait au détriment de l'emploi, puisque 3500 postes ont été supprimés durant l'année 2015. A ces derniers vont s'ajouter 2200 nouvelles suppressions d'emplois d'ici 2017, ainsi que la réorientation de la production dans certaines usines. Deux laminoirs vont par exemple disparaître. Mais la politique globale consiste à ne pas fermer de sites.

Cependant, pour mener à bien cette restructuration, il est indispensable de disposer de moyens dont Vallourec est pour l'instant privé. D'où l'idée de recourir à une augmentation de capital, dans laquelle les deux actionnaires de référence, BPIFrance et Nippon Steel Sumitomo, devraient investir pour renforcer leurs positions.

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