Une « Google Tax » au Royaume-Uni

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George Osborne, le Chancelier de l'Echiquier, a cédé à l'indignation populaire en annonçant la création d'une taxe de 25% sur les bénéfices des sociétés qui pratiquent l'optimisation fiscale.

Publié le 04-12-2014 par Emilie Huberth

Une première mondiale

 

La surprise est de taille pour un gouvernement qui rassemble « Torries » et « Liberals », ce qui n'est pas un gage de recours à la pression fiscale sur les entreprises. Cependant, l'indignation dans le pays est telle que la taxation des bénéfices détournés des multinationales, déjà évoquée par Osborne en septembre dernier, semble une solution inévitable. C'est pourquoi le gouvernement britannique vient de procéder à une première mondiale, une taxe qui vise toutes les entreprises multinationales qui ont recours à l'optimisation fiscale et à des montages complexes pour se soustraire à l'impôt. Surnommée « Google tax » au Royaume-Uni, elle vise des entreprises comme Google, Apple, Amazon, on encore Starbucks, dont les pratiques récemment révélées ont suscité outre-Manche un profond sentiment d'écoeurement et de révolte.

 

 

Porter un coup à l'optimisation fiscale

 

Dans son traditionnel discours d'automne sur la situation économique, le Chancelier de l'Echiquier a solennellement proclamé : « aujourd'hui j'institue une taxe de 25% sur les profits que les multinationales réalisent ici au Royaume-Uni et qu'elles transfèrent ensuite artificiellement hors du pays ». Artificiellement, car cela ne peut se faire qu'au prix de jeux d'écritures complexes, qui consistent à transférer les bénéfices réalisés en Grande-Bretagne vers des Etats, comme l'Irlande, le Luxembourg, ou d'autres paradis fiscaux.

La « Google Tax » devrait rapporter 1 milliard de livres sur les cinq prochaines années. Il n'est pas impossible que cet exemple britannique soit imité dans de nombreux autres pays, à commencer par ceux de l'Union Européenne.

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