La CFDT signe aussi

La CFDT vient de rejoindre la CFTC et la CFE-CGC au nombre des syndicats favorables à l'accord sur le travail dominical proposé par la FNAC. La direction avait en effet communiqué à l'ensemble des organisations syndicales représentées son projet d'accord sur le travail dominical dans les zones définies par la loi Macron, dites Zones Touristiques Internationales (ZTI). Ces dernières ont jusqu'à ce soir pour se prononcer. Pour l'instant, trois organisations ont signé le projet d'accord, mais la CGT, FO et SUD, qui représentent à eux trois 50% de la représentation syndicale ne se sont pas encore prononcés. A eux trois, ces syndicats disposent d'un pouvoir suffisant pour faire échouer l'accord, à condition qu'ils y fassent opposition dans les huit jours qui suivront la notification de l'accord.

Les négociations entre direction et syndicats préalables à l'accord durent depuis le mois d'octobre, et ont donné lieu à plusieurs avancées et de nombreux amendements du projet initial soumis par la direction du distributeur de produits culturels et high tech. Les « demandes complémentaires » formulées par la CFTC, la CFE-CGC et la CFDT ont d'ailleurs toutes été acceptées.

Un accord avantageux

A l'heure actuelle, le texte de l'accord comporte des éléments très favorables aux salariés. Tout d'abord, une distinction a été opérée entre les magasins susceptibles d'ouvertures dominicales ponctuelles, jusqu'à 12 par an, et ceux situés en Zones Touristiques Internationales, dont l'ouverture sera régulière. Pour ces derniers, 12 dimanches seront payés triple, et 40 dimanches payés double. Pour les magasins ouverts occasionnellement, les dimanches seront payés double, mais un repos compensateur sera accordé en plus.

Par ailleurs, le travail dominical ne se fera que sur la base du volontariat des salariés, avec réversibilité possible de leur choix. Les salariés à temps plein seront assurés que leur planning comportera deux jours consécutifs de repos après un dimanche travaillé. Par ailleurs, une grande partie des frais de garde d'enfants seront pris en charge à 60% par la FNAC, sous forme d'attribution de 100 euros de chèques CESU par dimanche, et de 20 euros par heure pour les ouvertures en soirée. Ces dispositions conviennent donc parfaitement aux trois syndicats signataires. Mais conviendront-elles aussi aux trois autres acteurs syndicaux ? L'hostilité de la CGT et de SUD est un obstacle qu'il sera difficile de surmonter ?