Des fissures sans impact sur la sécurité

Selon Les Échos, le constructeur européen a lui-même porté l'existence de ces fissures à la connaissance de l'AESA qui a publié une notification de sécurité à la suite de ces révélations. Situées sur les ailes de l'avion, ces fissures ne présenteraient aucun risque pour la sécurité des passagers mais l'AESA a toutefois précisé dans un communiqué qu'elles pourraient 'réduire l'intégrité des longerons des ailes'. Ce problème ne concerne pas tous les A380 mais seulement les appareils livrés entre août 2004 et 2017 et qui devront donc subir des vérifications poussées. En tout, cela concerne 25 des 234 A380 actuellement en circulation, notamment deux appareils d'Air France et neuf chez Emirates. 

Le spectre de 2012

Ce n'est pas la première fois qu'Airbus fait face à un problème de ce type avec son très gros porteur. Déjà en 2012, l'AESA avait attiré l'attention sur des micro-fissures similaires et contraint Airbus à de coûteuses réparations. À l'époque, le journal allemand Der Spiegel évoquait un montant total de 100 millions d'euros. Ces difficultés avaient ralenti la production de l'appareil et mis à mal sa réputation. Si l'avion est aujourd'hui très apprécié du public, Airbus a pourtant annoncé en février dernier la fin du programme A380 en raison de problèmes de rentabilité. Boeing de son côté, bien que dans la tourmente avec son 737MAX, lancera en 2020 son concurrent direct à l'A380, le 777X.