Un nouveau rapport sur Bretigny accable la SNCF

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Des défauts de maintenance dus à un manque cruel de personnel sont pointés du doigt dans un nouveau rapport sur la catastrophe de Brétigny-sur-Orge, accablant pour la SNCF.

Publié le 13-11-2014 par Bertrand Dampierre

Un nouveau rapport

 

Le 12 juillet 2013, un train avait déraillé en gare de Brétigny-sur-Orge, causant la mort de sept personnes et en blessant beaucoup d'autres. Réseaux Ferrés de France et la SNCF ont été mis en examen à la suite de ce drame, à propos duquel la justice essaie de faire toute la lumière.

Dans ce cadre, un nouveau rapport d'expertise a été demandé au cabinet Aptéis par le CHSCT de la région Sud-Ouest francilien, qui sera remis aujourd'hui aux juges d'instruction du Tribunal d'Evry, en charge du dossier. Il va venir compléter les éléments déjà recueillis par l'enquête interne, celle du Bureau d'Enquêtes sur les Accidents du Transport Terrestre, et l'enquête judiciaire.

 

Comprendre les dysfonctionnements

 

Ce rapport, qui n'est pas un rapport d'expertise technique, doit permettre de comprendre comment une telle catastrophe a été possible, en pointant du doigt les dysfonctionnements de l'organisation et ses lacunes, au-delà des simples problèmes techniques. Il s'agit donc de comprendre comment les évolutions récentes de l'organisation de la SNCF et de RFF ont pu aboutir à de tels défauts de maintenance sur le réseau, et en particulier sur l'entretien et le remplacement des rails. En effet, les experts avaient imputé la cause de l'accident, sur le plan technique, au basculement d'une éclisse dont l'usure avait été constatée et dont le changement était demandé depuis 2007.

 

 

Un dysfonctionnement structurel à l'origine du drame

 

Selon ce rapport, les principaux facteurs structurels ayant pu conduire à l'accident sont la « banalisation du travail dans l'urgence», la «réduction de l'effectif compétent» et un «dysfonctionnement organisationnel», dans la maintenance et l'entretien des voies ferrées. La moitié des voies seulement aurait été renouvelée, et, surtout, les effectifs en charge de la surveillance et de l'entretien des voies auraient été divisés par deux dans ce secteur géographique.

La SNCF a déjà fait savoir qu'elle contestait les chiffres avancés par ce rapport.

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